Le crime commis le 11 Avril 2013 sur les 3 enfants d’Ehel Misslim, a
l’entrée sud d’Atar ressemble en beaucoup de points a celui commis le 4
février 2012 sur le taximan Ould Feil a l’entrée Nord d’Atar. Pour
s’en rendre compte, il suffit de faire un parallèle entre les deux
incidents. 1.Réaction des populations : Le dimanche 5 fevrier 2012
(article paru le même jour) : Des dizaines de femmes se sont rendues
aujourd’hui devant les bureaux du Hakem , procureur prés du tribunal
de l’Adrar et wali, pour exiger une enquête rapide afin de déterminer
qui a assassiné sauvagement la nuit de samedi dernier, le jeune
chauffeur de taxi Wenna Ould Mohamed Ould Feil. Depuis le jeudi soir et vendredi matin ,11et 12 Avril 2013 et jours suivants
: Le même rassemblement a eu lieu aux mêmes endroits exigeant une
enquête et l’arrêt du ou des auteurs du crime sur les 3 enfants.
2. Circonstances du crime
La mère de la victime qui fait partie du groupe, dit être écœurée par
le fait que les autorités, n’aient pas pu déterminer jusqu’ici le
tueur de son enfant : « Il a été agressé précise -t-elle, en pleurs, la
veille de l’arrivée du président de la république ( de passage vers le
festival de Ouadane) . Toutes les forces de sécurité étaient mobilisées
et quadrillaient la ville. Le meurtre a lieu vers 22- 23H .Les gens sont
encore réveillés. Comment expliquer, ajoute-t-elle que la police n’ait
pas mis rapidement la main sur le criminel alors qu’à Atar, jamais ce
genre d’atrocité n’a été enregistré et ce, d’autant plus que ses
clefs, son téléphone, l’arme du crime sont sur place ? »
La mère des 3 enfants, venue la
première sur les lieux du crime a perdu connaissance des la vue du
champ macabre. Le père et voisins accourus sur les lieux s’exprimaient
péniblement : « Ces enfants ont été agresses vers 19H au moment ou le
soleil du crépuscule se couchait. Le poste de contrôle police , entrée –
sortie de la ville est distant de 100 a 150m du lieu du crime Le
quartier est généralement en ébullition a cette heure-ci , en raison du
retour de gens du marche et de Toumza (retour du bétail). Comment le ou
les criminels peuvent t-ils commettre de telles atrocités et s’échapper
sans laisser le moindre indice ? » .
Il est important de signaler que les crimes de Aghnomrit et
R’Gueiba (Doueiratt) se sont produits au flanc du plateau protégé
entièrement a l’Est par l’aéroport d’Atar. Les criminels n’ont de
sortie que celle au nord de la ville (cas d’Aghnomrit) ou celle du
sud de la ville ( cas R’Gueiba) ou alors se fondre avec la population du
quartier voisin.
3. Méthode utilisée par le meurtrier
Le jeune Wenna a été trouvé gisant, sauvagement battu, la nuit de
samedi dernier vers 23h, sur le plateau d’Aghnomrit (Koubatt) très
peuplé. Le moteur de la voiture qu’il conduisait tournait au ralenti,
les portières étaient entrouvertes. Un gourdin en bois dur a été trouvé
prés de lui. Son front fracturé saignait et ses mâchoires démolies.
Les 3 enfants ont été sauvagement
battus au cou ( même endroit pour les 3 ) au niveau du bulbe rachidien
(Etheim Lehssana ou os du rasage) . La fille Houriya 9 ans en est
décédée puis jetée avec ses frères qui gisaient inertes dans un fossé a poubelles.
Pour les Atarois ce crime est le premier de son genre, en raison de la bestialité par laquelle il a été accompli, le lieu et l’heure de son exécution et surtout la nature de la victime.
Pour les Atarois ce crime est le premier de son genre, en raison de la bestialité par laquelle il a été accompli, le lieu et l’heure de son exécution et surtout la nature de la victime.
La même remarque est valable pour le crime commis contre les 3 enfants.
Depuis
jeudi dernier a ce jour, les populations d’Atar et surtout les femmes
continuent leur rassemblement devant la Wilaya et le palais de justice
pour exiger l’arrestation des criminels.
Ely Salem Khayar
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