samedi 6 avril 2013

Plus d’une vingtaine de viol en Mars 2013


Le mois de mars 2013 serait le mois le plus noir dans l’histoire de la femme mauritanienne, avec plus de vingt viols répertoriés par l’ONG « Adama pour la protection de l’Enfance et de la Société », à travers son projet intitulé « Non aux Interdits ». Dans une note publiée dans ce cadre, l’ONG en question dénonce les crimes sexuels qui se sont amplifiés en Mauritanie, notamment le viol de jeunes filles et de fillettes, dont des enfants de 2 ans. Cette situation dénoterait, selon elle, de la recrudescence du crime et de l’insécurité dans la capitale Nouakchott, consécutive à la multiplication des gangs et des bandes de voyous.
Le chiffre de 20 viols, au cours d’un seul mois, suffirait à lui seul, selon l’ONG à interpeller la conscience des pouvoirs publics et de l’ensemble des citoyens sur le danger permanent qui plane désormais sur la tête des familles mauritaniennes. Sur sa lancée, l’ONG a réclamé la tête du ministre de l’Intérieur et celui du Directeur général de la Sûreté, ainsi que celui du Directeur régional de la Sûreté, pour leur incapacité à garantir la sécurité des habitants de Nouakchott. Ils exigent de la part de la justice, des condamnations sévères à l’endroit des criminels du sexe, l’organisation du transport urbain, principal moyen pour l’exécution des crimes dénoncés. L’ONG prône aussi l’introduction de cours éducatifs dans les établissements scolaires sur les dangers des crimes sexuels et l’interdiction des films porno qui servent de stimulants pour la jeunesse qui passe facilement du virtuel à la réalité. La situation est d’autant plus grave que des Imams de mosquée et des maîtres coraniques sont impliqués dans des cas de viol, comme ces deux cas poursuivis actuellement par l’ONG AFCF d’Aminetou Mint Mokhtar contre un chef de Mahadra accusé d’avoir abusé de deux sœurs, 6 et 7 ans, ainsi que cet imam accusé d’avoir enceinté une de ses élèves.
L’impunité accordée aux auteurs de ces actes serait la principale cause de la récidive, les auteurs étant persuadés qu’ils pourront toujours s’en sortir, par l’entremise des arrangements familiaux ou tribaux, monnayant quelques subsides, avec la bénédiction des juridictions.
MOMS
Source : L'Authentique

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